Coléoptères ? Saproxyliques ?
Les Coléoptères sont des insectes a pièce buccale masticatrices, dont les ailes antérieures sont durcies et forment un étui de protection sous lequel se cachent la seconde paire d’ailes, qui est pliée en deux. On en compte près de 12 000 espèces en France métropolitaine. Dans l’état actuel des connaissances, c’est l’ordre d’insectes le plus diversifié, en France comme au niveau mondial. Parmi les coléoptères les plus connus du grand public, on trouvera les coccinelles, les hannetons, les bousiers…
Les organismes saproxyliques sont ceux dont le cycle de vie est associé, directement ou indirectement, au cycle de dégradation du bois mort ou dépérissant. Parmi eux, on trouve par exemple des champignons, des bactéries, et des insectes, notamment les termites et les Coléoptères.
Les Coléoptères saproxyliques sont donc liés au bois mort. Les espèces concernées sont très diverses en taille et en forme, on y trouvera les plus grandes espèces françaises de Coléoptères, comme le Lucane cerf-volant (Lucanus cervus, près de 9 cm pour les plus gros spécimens), comme la plus petite, Baranowskiella ehnstromi, qui mesure moins d’un demi millimètre. Ce sont les larves qui dans leur grande majorité mangent le bois mort, et qui sont donc saproxylophages.
Plus précisément, les organismes saproxyliques sont définis comme les espèces qui « dépendent, pendant une partie de leur cycle de vie, du bois mort ou mourant, d’arbres moribonds ou morts – debout ou à terre – ou des champignons du bois, ou de la présence d’autres organismes saproxyliques » (SPEIGHT – 1989) . Il s’agit donc d’un regroupement fonctionnel concernant environ 2600 espèces de Coléoptères pour la faune de France métropolitaine, qui inclut des espèces qui se développent dans le bois mort ou mourant, dans le bois décomposé, au détriment de champignons xylophages, ou des prédateurs d’autres organismes saproxyliques.