Longicornes de France – Atlas préliminaire (Coleoptera : Cerambycidae & Vesperidae)
Touroult, J., Cima, V., Bouyon, H., Hanot, C., Horellou, A. & Brustel, H. 2019. Longicornes de France – Atlas préliminaire (Coleoptera : Cerambycidae & Vesperidae). Supplément au bulletin d’ACOREP-France, Paris. 176 p.
L’atlas est fondé sur la compilation et la synthèse de 137 000 données partagées dans l’inventaire national du patrimoine naturel (INPN-SINP), issues de 395 jeux de données et des citations d’environ 3 500 observateurs. Après validation des données et suppression des doublons, 102 300 données ont servi à établir les cartes de distribution par maille 10 x 10 km et les histogrammes de saisonnalité par décade pour les 81 Cerambycinae, 83 Lamiinae, 63 Lepturinae, 2 Necydalinae, 5 Prioninae, 12 Spondylidinae et 4 Vesperidae. Cette compilation montre que la prospection n’est pas régulière et ne couvre pas toutes les mailles.
Afin d’inciter à de nouvelles prospections et de mieux illustrer la répartition probable des espèces, une modélisation de niche a été utilisée pour estimer la distribution potentielle : 149 cartes sont issues de cette approche par modélisation. L’approche utilise 5 techniques de modélisation pour obtenir un modèle d’ensemble « consensus ». Les patrons de connaissance, de diversité et de phénologie sont illustrés par 10 cartes et graphiques de synthèse. Les secteurs les mieux connus concernent les reliefs (Alpes, Pyrénées, Jura et dans une moindre mesure les Vosges et le Massif central), toute la zone méditerranéenne continentale, le Bassin parisien et le Massif armoricain. À l’inverse, la Corse, la façade ouest/centre-ouest, les plaines du nord/nord-est disposent de moins de données.
En termes de diversité, la synthèse montre un fort gradient décroissant entre le sud-est et le nord-ouest, avec des richesses par département allant de plus de 150 espèces à seulement 40 espèces. En termes de composition faunistique, deux grands ensembles se distinguent : les zones à fonds de faune méridionale, qui remontent jusqu’à la Bretagne, et les zones nord et de montagne, à fonds de faune froide. En termes de saisonnalité, la majorité des observations et de la diversité spécifique est concentrée entre le 10 mai et le 10 juillet.
Enfin, des conseils sont fournis pour contribuer à la connaissance des longicornes, notamment sur les techniques d’observation et les pratiques de saisie et de gestion des données. L’amélioration des connaissances devra notamment passer par une meilleure informatisation des observations.
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